Un sentiment comme une houle, douce, à peine menaçante navigue dans mon être. Je sens cette houle régulière, insistante, aller à venir à sa guise. L’émoi qui se forme à sa surface est un apparat étincelant. Je laisse faire, je sais l’amour maître de mon être. Qu’il règne sur moi comme un seigneur sur ses terres.
La houle ondule, roule sur elle même. Telle une ogresse, elle engloutit chaque sensation que tu suscites en moi. Je laisse faire, je sais l’amour maître de mon être. Qu’il règne sur moi comme un seigneur sur ses terres.
La houle se fait vague, elle déborde de moi, s’approprie le temps et l’espace. Je conteste. Je sais l’amour maître insatiable. Je me jette sur ce qui occupe mon espace pour le sauver de l’immersion imminente. Mais la vague épouse tes silences, trop pesants. Tu es mon essentiel et tout le reste n’est que laps d’attente entre ce qui te suit et ce qui te précède.
La vague se fait raz de marée, mes doigts épuisés de retenir mon « autre que toi » rêvent de rédemption.
Le raz de marée projette ma vie hors du temps, l’espace est dégagé pour que résonne le manque de toi. L’eau rageuse de ton absence vient s’écraser sur mon poitrail. Ton nom s’affiche sur mon portable, l’eau se retire en une fraction de seconde te cédant l’espace pour que tu l’emplisses de toi.
Je jouis de nous.
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