lundi 21 janvier 2008

Sonnée et trébuchante

On ne sait ce que chaque échange entre nous réserve. A chaque fois, c’est la surprise. Un coup, les zygomatiques sont à la fête, un autre coup, c’est les neurones en centrale nucléaire, d’autres fois le cœur en prend plein la gueule. Aujourd’hui, c’est la gifle, magistrale et puissante, qui me fait vaciller du haut de mon aveuglement.
Est-il possible que pendant tout ce temps, arborant fièrement mes sentiments ardents, je n’ai fait que lustrer mon égo ?
Est-il possible que j’ai pensé cet égo insignifiant et qu’il s’avère surdimensionné ?
Est-il possible que je n’ai aimé que moi, fantasque et bouillonnante … de médiocrité ?
Est-il possible que je me sois servie de toi et que tu n’aies été que l’accessoire de mon désirium tremens ?
Est-il possible que j’ai été sourde à toi, ton émoi, à ton idée du toi et moi ?
Que je me sois mise en scène te priant de n’être que le public de mes démonstrations de force ?
Quelle abjection ! Comment as-tu pu accepter ça ? Te savoir l’instrument, le fil sur lequel l’équilibriste étale son savoir ?
Me suis-je servi de toi pour me rassurer sur ma propre valeur ?
Ces kilomètres de mots, ces geysers d’émotions, ces nuits blanches passées à n’adorer que moi même !
Je suis anéantie. Besoin de démêler le sac de nœuds dans lequel je me suis empêtrée. Tu avoueras qu’en me montrant que mes pyramides d’Egypte n’ont été qu’un vulgaire château de cartes, tu me fais mordre la poussière.
Merci

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